"5 Minutes Therapy Tip de Jeffery Zeig"
The Milton H. Erickson Foundation
Comment peut-on améliorer la thérapie face au trouble de l’anxiété?
Premièrement, dans l’amanèse, la question à se poser est:
Comment est-ce que cette personne fait pour être anxieuse?
Du point de vue du patient, ils ont souvent l’impression qu’ils ressentent de l’anxiété comme si elle s’abattait sur eux, mais pour avoir de l’anxiété, il faut faire de l’anxiété!!
Il y a un processus, qui peut être dehors de la conscience, il n’en résulte pas moins que le sujet fait quelque chose pour faire de l’anxiété :
1. Est-ce que le sujet tend le corps? Une réaction physiologique?
2. Est-ce que le sujet imagine des images d’un futur ombrageux?
3. Comment le sujet se projette dans ce futur et imagine des catastrophes et les ramène dans le présent?
4. Surproductivité? Faire trop de choses en trop peu de temps?
Une des choses importantes en thérapie est de comprendre la subjectivité de l’individu et comment est-ce que cette personne fait pour ressentir son anxiété.
Voici un principe qui vient de la Gestlat : si tu es en terreur, joue le persécuteur.
Les sujets à l’anxiété ont tendance à se sentir comme des victimes de leur anxiété, mais il est possible de demander à la personne d’aller en en dehors de l’anxiété et d'être la partie d’eux qui le rend anxieux.
Comment faire? En exagèrent le rôle du persécuteur.
En disant par exemple: Oui, tu vas échouer! Tu ne vas pas être assez bon, et même pas bon du tout ! Tu vas t’embarrasser!...
Le but est de mettre en lumière le persécuteur, car tout drame requiert un bourreau, une victime et un sauveur.
Les sujets anxieux se voyant souvent comme des victimes. Dans le cadre de la thérapie, le thérapeute joue souvent le bourreau.
Alors il devient plus clair quel est le canal de changement.
Et le canal de changement peut juste être un recadrage par la question :
Quelle est l’intention du bourreau?
Avec une réponse qui peut être de rendre la victime plus forte.
Pour finir le drame, il faut un sauveur.
Si le thérapeute est organisé autour du principe: si tu es terrorisé joue la partie terrorisante, il devient alors possible de créer un sauveur (à l’aide de métaphore) pour clore le drame.
Une fois que l’amanèse de l’anxiété est faite, il est important de redéfinir.
Parfois de redéfinir le problème tôt, fais une différence remarquable dans la perspective de quelqu’un.
En donnant une différente perspective, tôt dans le traitement cela peut avoir un changement thérapeutique.
En thérapie, probablement la pire chose à faire est de conseiller la relaxation. Parfois c’est le bon choix, mais pense à cette métaphore :
Si tu vas dans une salle de cinéma, ça prend 20 minutes pour s’habituer à l’obscurité. Mais si tu vas de la salle de cinéma à la lumière, l’adaptation se fait instantanément.
En d’autres mots, parce que la personne devient anxieuse immédiatement, elle pense qu’elle va être relaxée tout de suite. Et la relaxation (tant et si bien qu’on soit des conditions idéales) prend à peu près 20 minutes.
Même dans les thérapies comportementales contemporaines, la question est de savoir: Comment gérer cette énergie?
L’anxiété est une énergie, comment la gérer?
Si on prend le point de vue des animateurs qui doivent faire des discours devant des groupes, le maitre mot est de « trouver les papillons », faire en sorte que les papillons diffusent l’information.
Plutôt que d’essayer d’arrêter l’anxiété, ce qui est très logique. C’est très logique, mais quand ils essayer de relaxer et qu’ils ne sont pas très fort en relaxation, cela peut stimuler leur anxiété.
Donc en développant un paradigme tel que l’anxiété est une énergie et comment est-ce qu’on peut utiliser cette énergie? Comment est-ce qu’on peut concentrer cette énergie pour développer différentes pratiques et métaphores qui aident nos patients à modifier leur sentiment d’anxiété?
Pour reparler un peu de l’amanèse de l’anxiété, il est important de penser à ce que les patients font pour avoir de l’anxiété ? Quels sont les sous-états dans lesquels ils se mettent?
Nous avons déjà mentionné l’imagination d’images d’évènements futurs et comment il les ramène au présent.
Il y a aussi des schémas de langage qui peuvent entrainer l’anxiété. Un sujet qui s’exprime ou se dit beaucoup « et, si ça arrivait » par exemple.
À force de se répéter « et si… » peut développer l’anxiété.
Parfois les gens développent de l’anxiété avec quelque chose qui est somatique : la tension, garder le souffle, remplir le corps avec du carbondioxyde. Tout cela génère de l’anxiété.
Il y a aussi des schémas sociaux comme s’entourer d’autres personnes anxieuses.
Il ne faut pas oublier que l’anxiété est une séquence, ce n’est pas UNE chose. C’est une séquence de comportements. Et parfois quand tu administres la séquence de comportement il est possible de découvrir des chemins pour décomposer cette séquence de comportements.
Ce sont des pistes sur comment aider les patients qui se plaignent d’anxiété. Qu’elle soit situationnelle, phobique, généralisée, accompagnant un trauma ou un trouble obsessionnel compulsif.
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